Au cas où cela vous aurait échappé — Une nouvelle saison de découvertes
Voici les dernières nouvelles de l’Institut Périmètre, un aperçu de travaux récents de chercheurs et d’anciens de l’Institut, des trésors trouvés dans les archives, ainsi que de la physique amusante pour tous.
Avec l’arrivée du printemps au Canada, on voit de nouveaux signes de vie à l’Institut Périmètre. À titre d’exemple, la conférence Gravitational Waves Beyond the Boxes (Du nouveau à propos des ondes gravitationnelles) a été la première en plus de 2 ans à se tenir en personne à l’Institut.
Même si la plupart de ses activités ont eu lieu en mode virtuel au cours de la pandémie, l’Institut Périmètre est néanmoins demeuré très dynamique. Les paragraphes qui suivent en donnent des exemples, notamment une classe de neige pour des étudiants à la maîtrise et des simulations quantiques révélatrices.
1. Le parcours de femmes en science
En février, plus de 100 étudiants universitaires et élèves du secondaire de 13 pays ont participé à la 8e conférence annuelle Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques) de l’Institut Périmètre. Ce webinaire de questions et réponses en direct a mis en vedette 4 femmes de groupes sous-représentés, qui ont connu du succès et qui ont fait part de leur expérience dans des carrières en STGM.
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemble la vie d’une physicienne? Dans cette série, des étudiantes et des scientifiques de l’Institut Périmètre racontent leur histoire, ce qui les inspire et comment elles relèvent les défis auxquels elles font face.
« Comprendre l’univers est encore ce qui me motive tous les jours. » [traduction]
– Céline Zwikel, boursière Jocelyn-Bell-Burnell
Lorsqu’Edward Pickering, astronome à l’Observatoire de l’Université Harvard, a eu besoin d’aide pour analyser des données sur les étoiles, il a embauché sa femme de ménage, Williamina Fleming, la première d’une quarantaine de femmes que l’on a appelées les « calculatrices de Harvard ». Lisez l’histoire fascinante des pionnières de l’astronomie stellaire.
Dans une entrevue accordée à Women of Influence, Sherry Shannon Vanstone, coprésidente du Conseil Emmy-Noether de l’Institut Périmètre, parle de l’art de diriger une organisation pendant une pandémie et de la manière de soutenir la prochaine génération de filles et de femmes dans les domaines des STGM.
2. Plongeon au cœur des recherches de l’Institut Périmètre
Des chercheurs de l’Institut Périmètre qui examinent en profondeur les simulations d’ordinateurs quantiques ont trouvé quelque chose d’étonnant : un nouveau type de transition d’état et un nouvel outil pour explorer des états dynamiques de la matière. Pour en savoir plus sur les découvertes de Roger Melko, Timothy Hsieh, Beni Yoshida, et d’autres, lisez l’article intitulé Les circuits quantiques pourraient cacher une nouvelle physique.
Les recherches sur les variables cachées sont profondément contre-intuitives, mais elles pourraient nous éclairer sur ce que la physique quantique nous dit à propos du monde. À partir du théorème de John Stewart Bell, Elie Wolfe, chercheur associé à l’Institut Périmètre, et ses collègues obtiennent des résultats remarquables.
Estelle Inack, boursière Francis-Kofi-Allotey à l’Institut Périmètre, a mis au point un réseau neuronal qui peut aider à trouver la meilleure solution lorsqu’un problème est complexe et que de nombreuses solutions sont possibles. Et ce n’est pas tout : elle a aussi fondé une jeune pousse de technologie. Prenez connaissance de ses travaux, qui atteignent des sommets d’optimisation.
3. Collaborations à l’échelle internationale
DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument – Spectroscope de l’énergie sombre), consortium international qui comprend plusieurs chercheurs de l’Institut Périmètre, vient de battre tous les records de cartographie de galaxies — et le projet n’en est qu’à ses tout débuts. Renseignez-vous sur la carte la plus détaillée de l’univers jamais produite.
Theo Johnson-Freyd, professeur associé à l’Institut Périmètre, a été désigné comme membre fondateur de l’équipe de la Fondation Simons sur les symétries génériques. Réunissant des physiciens et des mathématiciens de 17 institutions réparties dans 7 pays, cette équipe travaille à une meilleure compréhension de la théorie quantique des champs.
Les professeurs Luis Lehner et Will East, de même qu’un groupe de postdoctorants et d’étudiants, se joignent au consortium scientifique LIGO-VIRGO-Kagra. Ce consortium réunit 3 observatoires d’ondes gravitationnelles situés aux États-Unis, en Italie et au Japon, de même que plus de 1 500 scientifiques du monde entier.
4. Des recherches de l’Institut Périmètre en vedette dans Quanta Magazine
Des travaux effectués par des chercheurs de l’Institut Périmètre ont fait l’objet d’articles récents dans Quanta Magazine.
Des recherches effectuées récemment par Pedro Vieira, professeur à l’Institut Périmètre, avec Andrea Guerrieri et João Penedones, ont donné des résultats qui correspondent parfaitement à la théorie des cordes. « Nous n’arrivions pas à y croire » [traduction], a déclaré M. Vieira. L’article intitulé In a Numerical Coincidence, Some See Evidence for String Theory (Une coïncidence numérique, preuve possible de la théorie des cordes) aborde les développements passionnants des principes d’autocohérence.
L’article intitulé A Hint of Dark Matter Sends Physicists Looking to the Skies (Un indice de la matière sombre amène des physiciens à regarder vers le ciel) met en vedette Asimina Arvanitaki, professeure à l’Institut Périmètre, et porte sur la recherche de preuves de l’existence de particules de matière sombre appelées axions.
La série en 4 épisodes Math Meets QFT (Rencontre entre les mathématiques et la TQC) aborde les effets de nouvelles recherches qui englobent la physique mathématique et la théorie quantique des champs, effets qui se font déjà sentir en théorie des probabilités. La série présente les points de vue de plusieurs chercheurs et collaborateurs de l’Institut Périmètre, dont les professeurs Davide Gaiotto et Kevin Costello, de même que Nathan Seigel, titulaire d’une chaire de chercheur invité distingué, et Dan Freed, membre du comité consultatif scientifique.
5. Des anciens de l’Institut font leur marque
Claudia de Rham, du Collège impérial de Londres, ancienne boursière Emmy-Noether et actuellement adjointe invitée à l’Institut Périmètre, travaille à l’écriture d’un livre intitulé The Beauty of Falling (La beauté de tomber). Cet ouvrage, où se mêlent des réflexions sur la gravitation et sur le parcours scientifique de l’auteure, devrait paraître l’an prochain aux Presses de l’Université de Princeton.
Eric Huang, diplômé en 2021 du programme PSI (Perimeter Scholars International – Boursiers internationaux de l’Institut Périmètre), vient d’obtenir une bourse Fulbright. Ingénieur et expert en science des données, il poursuit des études de doctorat à l’Université du Maryland.
Sarah Shandera, ancienne postdoctorante à l’Institut Périmètre, a été nommée directrice de l’Institut sur la gravitation et le cosmos de l’Université d’État de Pennsylvanie. Elle a été recrutée par cette université en 2011 à titre de professeure adjointe et a été promue professeure agrégée en 2018.
Steven Kerr, moniteur principal de recherche au Centre d’informatique médicale de l’Université d’Édimbourg et ancien postdoctorant à l’Institut Périmètre, a accordé une entrevue à la revue PLOS sur sa carrière dans le domaine de la recherche médicale, notamment à propos de travaux récents sur un vaccin contre la COVID.
Aleksander Kubica, postdoctorant à l’Institut Périmètre, qui travaille actuellement au Centre d’informatique quantique des services Web d’Amazon, a défendu avec succès son titre de champion d’échecs quantiques, qu’il est le seul à avoir remporté 2 fois. Dans un jeu qui fait intervenir plusieurs planches et des pièces qui peuvent être intriquées, M. Kubica a vaincu en finale Seneca Meeks, du Laboratoire d’intelligence artificielle de Google.
6. Poursuite des investissements gouvernementaux
L’honorable Jill Dunlop, ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, a rendu visite à l’Institut Périmètre pour annoncer la poursuite des investissements du gouvernement provincial dans la recherche fondamentale et l’innovation.
« Grâce à cet investissement, la province sera en meilleure position pour attirer, développer et retenir des chercheurs talentueux afin que nous puissions continuer à faire des avancées majeures et à résoudre les problèmes complexes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, ici même en Ontario », a déclaré Mme Dunlop.
De plus, le gouvernement du Canada a récemment prolongé son financement de l’Institut Périmètre. Et au terme d’une évaluation portant sur plusieurs années, le ministère canadien de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique a conclu que « l’IP est unique au Canada, et dans le monde, par sa taille et sa nature indépendante en tant qu’institut sans but lucratif non affilié à une université, ainsi que par l’ampleur de ses recherches, en particulier dans les domaines de la science quantique. »
7. Former la prochaine génération de brillants scientifiques
L’Institut Périmètre offre des postes à des postdoctorants et à des étudiants diplômés touchés par la guerre en Ukraine. Ces postes sont ouverts aux personnes, peu importe leur nationalité, qui ne peuvent pas commencer ou poursuivre les études ou les recherches qu’elles avaient prévues, en raison de la guerre en Ukraine. Les candidatures doivent être reçues au plus tard le 16 avril. Voir plus de détails sur les postes offerts et l’admissibilité à ce programme.
Après une pause due à la pandémie, la classe de neige du programme PSI (Perimeter Scholars International – Boursiers internationaux de l’Institut Périmètre) a permis à des étudiants de profiter de la neige dans le beau village de St. Jacobs — et de s’attaquer à des théories complexes en dehors de leur champ d’intérêt habituel.
8. Choses amusantes et trésors de nos archives
Einstein contre Dirac; Noether contre Boltzmann. Rappelant les paniers de dernière minute et les défaites crève-cœur typiques du tournoi de basketball universitaire March Madness (la folie de mars), les passionnés de physique nous ont aidés à couronner la plus importante équation de physique de tous les temps. Qui est à l’origine de l’équation gagnante? Lisez l’article Frénésie de la physique : le combat des équations pour connaître le résultat final résultant de la compilation de plus de 18 000 votes.
Saviez-vous que des animaux de compagnie ont pu contribuer à inspirer certaines de ces équations emblématiques? Voyez cette perle tirée de nos archives : De grands physiciens et les animaux de compagnie qui les ont inspirés.