La prochaine grande (petite) découverte en physique des particules?
D’énormes accélérateurs ont mené à beaucoup d’importantes découvertes, mais Savas Dimopoulos écrit dans la revue Scientific American que la prochaine vague de percées scientifiques pourrait venir d’expériences à petite échelle.
Le grand collisionneur de hadrons (LHC) est une réalisation monumentale de la science : un accélérateur de particules d’une circonférence de 27 kilomètres qui a entre autres permis de découvrir le boson de Higgs un demi-siècle après que la théorie en ait prédit l’existence.
« Le LHC est sans conteste la machine scientifique par excellence de ma génération en physique des particules », écrit Savas Dimopolous, professeur à l’Université Stanford et titulaire d’une chaire de chercheur invité distingué de l’Institut Périmètre, dans une chronique publiée cette semaine dans la revue Scientific American.
« Mais il y a un problème, poursuit-il. Le LHC atteint ses limites énergétiques, et il faudra une trentaine d’années sinon plus pour construire le prochain grand collisionneur, étant donné la complexité et les coûts d’un tel projet. Et il se trouve que cette durée est approximativement celle d’une carrière universitaire. » [traduction]
Dans sa chronique, M. Dimopoulos fait valoir que la génération actuelle de jeunes physiciens des particules a besoin d’imaginer de nouvelles manières d’étudier les composantes élémentaires de la nature sans avoir besoin d’énormes collisionneurs.
Il écrit que certains des esprits les plus brillants dans le domaine conçoivent des façons de transformer l’expérimentation en physique des particules, la faisant passer d’une échelle gigantesque à une échelle plus raisonnable, assez petite pour que des expériences puissent se faire sur une simple table.
Asimina Arvanitaki, de l’Institut Périmètre, fait partie des chefs de file en la matière. Elle a récemment obtenu un prestigieux prix Nouveaux horizons en physique, conjointement avec Peter Graham, de l’Université Stanford, et Surjeet Rajendran, de l’Université de la Californie à Berkeley.
Vous pouvez lire la chronique complète de Savas Dimopoulos dans le site Web de la revue Scientific American.