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En mémoire de Vera Rubin

Des scientifiques et des journalistes se souviennent de Vera Rubin, être remarquable comme scientifique et comme personne.

Vera Rubin, astronome américaine qui a jeté un éclairage sur ce que nous appelons la matière sombre, est décédée récemment.

Pionnière de l’étude des vitesses de rotation des galaxies, Mme Rubin a fait des observations donnant à penser que l’univers doit être imprégné de la colle gravitationnelle invisible que constitue la matière sombre, qui constituerait plus d’un quart de l’ensemble de la matière et de l’énergie contenues dans l’univers.

Vera Rubin a obtenu de nombreuses récompenses et distinctions au cours de sa brillante carrière, mais le prix Nobel n’en fait pas partie, omission scandaleuse selon plusieurs.

« La gloire est passagère », déclarait Mme Rubin au magazine Discover en 1990. « D’après moi, mes chiffres ont plus d’importance que mon nom. Si les astronomes utilisent encore mes données dans l’avenir, ce sera pour moi le plus grand compliment. » [traduction]

Elle prônait avec passion la présence des femmes en STGM. Un jour, elle a déclaré : « Nous avons tous besoin d’une permission pour faire de la science, mais, pour des raisons profondément ancrées dans l’histoire, cette permission est plus souvent accordée à des hommes qu’à des femmes. » [traduction]

Alors que la nouvelle de son décès le jour de Noël se répandait dans le monde, de nombreux scientifiques et publications ont fait état de ses immenses contributions à notre connaissance de l’univers et de nous-mêmes.

Voici quelques témoignages.

« Astronome accomplie et modèle pour les jeunes scientifiques, Vera Rubin était un trésor national. » [traduction] — Matthew Scott, président de Carnegie Science, dans une déclaration officielle de Carnegie Science

« Même si elle est l’auteure de ce qui est probablement l’avancée la plus importante de la fin du XXe siècle en cosmologie, elle n’a jamais remporté de prix Nobel. En autant que je sache, elle a continué d’enseigner jusqu’à sa mort, en plus de plaider sans relâche pour la présence des femmes en sciences. Elle est pour moi une héroïne. Elle a illuminé l’univers caché… » [traduction] — Le chroniqueur Andrew P. Street, dans The Age

« Elle était véritablement extraordinaire. » [traduction] — Michael Brooks, rappelant sa rencontre en juillet 2006 avec Vera Rubin, dans un article posté dans Medium.

« Ce n’est pas son statut de femme qui la définissait et pour lequel on se souviendra d’elle, mais plutôt ses remarquables contributions à titre de scientifique. » [traduction] — Lawrence Krauss dans Scientific American

« Combien de femmes a-t-elle inspirées? Combien de structures de sociétés d’astronomies lui doivent leur existence? Même si le grand public peut ne pas connaître son nom, son influence positive s’étendra bien au-delà de sa propre vie. » [traduction] — Phil Plait, auteur du blogue « Bad Astronomy » dans Slate.

« Vera Rubin s’est à juste titre taillé une place parmi les plus grands scientifiques de la planète, et a obtenu de nombreuses récompenses et distinctions (à défaut du prix Nobel). Ses travaux ont révélé la présence de quelque chose de crucial et mystérieux que nous ne connaissons toujours pas. À mesure que les scientifiques comprendront mieux ce qu’est la matière sombre, on se souviendra de Vera Rubin comme d’une pionnière. » [traduction] — Kane Lunau, rédactrice scientifique dans Motherboard

Pionnière de la matière sombre, #VeraRubin vient de mourir. Brillante et aimable, elle était en profonde harmonie avec le fonctionnement et la poésie du cosmos. [traduction] twitter.com/rubin_vera/status/695097644033552384 …
1 h 22, le 27 décembre 2016

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