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« Allons donner le meilleur de nous-mêmes » — La promotion 2022 du programme PSI fête sa collation des grades

Des adieux chaleureux et des retours sur les réalisations de l’année ponctuent une cérémonie émouvante alors que les finissants du programme PSI en 2022 se préparent à aller faire leur marque. Les citations de cet article sont traduites de propos tenus en anglais par Robert Myers, David Hawthorn et des finissants du programme PSI.

Group of graduating master's students holding their diplomas

Il y a une satisfaction unique en son genre à compléter un parcours exigeant, en particulier lorsqu’on le fait avec des amis. Le programme de maîtrise PSI (Perimeter Scholars International – Boursiers internationaux de l’Institut Périmètre) correspond bien à cette description. Si vous questionnez les membres de la promotion 2022, ils vous diront qu’ils ont forgé au cours de l’année des liens qui dureront longtemps. Et ils l’ont fait en s’attaquant à certains des défis scientifiques les plus complexes qui se posent au cerveau humain.

« D’étudiants, ils sont devenus des scientifiques », a déclaré Robert Myers, directeur de l’Institut Périmètre, à l’ouverture de la cérémonie. « Ils ont plongé au cœur de la cosmologie, de la physique des particules, de la théorie des cordes et de l’information quantique. Ils se sont dépassés en se soutenant les uns les autres. »

« Et j’espère que cela a été difficile », a déclaré David Hawthorn, recteur adjoint aux études supérieures à l’Université de Waterloo, suscitant les rires entendus des finissants. « J’espère que cela a été difficile pour les bonnes raisons. J’espère que cela vous a amenés à vous dépasser… Si cela avait été facile, vous auriez perdu votre temps. »

Groupe de finissants du programme PSI à la remise des certificats

De toute évidence, le programme de maîtrise PSI peut être intense. Il attire des étudiants de premier ordre venus du monde entier et les initie aux complexités de la physique théorique, d’abord par une série de cours obligatoires, puis par des cours au choix plus ciblés qui les amènent aux limites des connaissances actuelles. Enfin, les étudiants travaillent pendant 2 mois avec des professeurs de l’Institut Périmètre pour produire un mémoire de recherche qu’ils soutiennent devant leurs pairs et leurs mentors à la fin de la session. Ils viennent de recevoir leur certificat du programme PSI et recevront leur diplôme de maîtrise ès sciences de l’Université de Waterloo lors de la collation des grades de l’automne.

C’est un milieu exigeant mais stimulant pour apprendre. Sofia Gonzalez Garcia, finissante du programme PSI, a décrit comment la possibilité de travailler directement avec des professeurs, postdoctorants et doctorants de l’Institut Périmètre confère une valeur unique au programme. « Ce sont eux qui révolutionnent la science, dit-elle. Et cela a réellement changé ma façon de voir le milieu de la recherche scientifique. »

Zheng Zhou, finissant du programme PSI qui reste à l’Institut Périmètre pour faire un doctorat, a abondé dans le sens de sa collègue.

« Ce que j’ai trouvé le mieux, c’est l’environnement de collaboration, dit-il. Dans mes travaux récents, il y avait des résultats surprenants, que ni moi ni mon mentor ne savions comment interpréter. Mon mentor m’a alors fait faire le tour du bâtiment pour aller voir tous ceux qui d’après nous pouvaient nous éclairer à propos de ce problème. Et tous étaient prêts à discuter avec nous et à nous faire part de leurs idées pour résoudre notre problème. »

Groupe de finissants lors de la réception suivant la remise des certificats
Zheng Zhou, Shawn Skelton, Anna Brandenberger et Javiera Hernandez Morales

Au milieu de tout ce travail, le programme PSI donne aussi aux étudiants la possibilité de former une communauté. Des spectacles improvisés aux fins de semaine de camping (où quelques-uns des participants de cette année ont même croisé un ours!), les étudiants ont développé un esprit de corps.

Pour bon nombre des finissants, la classe de neige d’une semaine a été le point saillant de l’année. Les participants passaient les avant-midis à travailler par petites équipes sur des problèmes difficiles, puis ils prenaient congé les après-midis pour aller dehors. Dans ce groupe international de 21 étudiants venant de 12 pays, beaucoup ont eu pour la première fois l’occasion d’essayer des activités typiques de l’hiver canadien comme le ski, le patin ou la raquette.

La diversité qui caractérise le programme PSI est l’un de ses principaux atouts, selon Caroline De Lima Vargas Simões, finissante de cette année.

« L’objectif était l’apprentissage de la physique, dit-elle, mais c’est intéressant d’apprendre la physique à travers différents points de vue. Et en plus d’apprendre la physique, nous avons des conversations qui commencent par la physique, mais qui aboutissent à d’autres sujets comme la culture ou la langue. »

Groupe de finissants de maîtrise lors de la réception suivant la remise des certificats
Mathew Bub, Amirreza Negari et Eivind Joerstad

« Je me rappelle d’une visite que j’ai eue un soir. Nous avons discuté jusqu’à 2 heures du matin du nombre de voyelles dans les mots de différentes langues. Je crois que je n’aurais jamais eu de toute ma vie ce genre de conversation si je n’étais pas venue ici. »

Manu Srivastava a lui aussi vanté la diversité du programme, gardant un souvenir ému d’un repas de fête où chaque étudiant avait cuisiné un mets de son pays d’origine, ce qui avait donné un repas merveilleusement unique et délicieux partagé entre amis.

M. Srivastava a fait un discours émouvant lors de la cérémonie, décrivant les nouvelles amitiés forgées tout au long du programme.

« Je savais que, sur le plan de la recherche universitaire, PSI serait une expérience inoubliable, a-t-il déclaré. Je savais que j’apprendrais beaucoup et que je mûrirais peut-être un peu en tant que scientifique. Et tout cela s’est assurément produit. Mais je ne m’attendais pas à trouver ici une famille. »

Jeune homme faisant un discours devant son groupe de finissants
Manu Srivastava

« Ce n’est pas facile d’en arriver à ce genre de proximité… Maintenant, j’ai des liens étroits avec des gens de l’Espagne, de l’Équateur, de la Chine, des États-Unis. C’est tout simplement extraordinaire d’avoir une telle diversité et en même temps un tel sentiment de communauté. »

M. Srivastava a poursuivi en vantant l’Institut Périmètre, qui permet aux scientifiques de voir grand dans leurs recherches sans les pousser à trouver des possibilités d’application immédiate dans le commerce ou la technologie, persuadé que de nouvelles idées seront précieuses à long terme. « Ce genre de recherche sans limite qui se fait à l’Institut Périmètre, a-t-il conclu, est à mon avis extrêmement important à long terme. »

La cérémonie a également marqué le départ à la retraite d’une personne hors du commun. Debbie Guenther, gestionnaire des programmes d’enseignement de l’Institut Périmètre, s’est occupée de chacune des promotions du programme PSI depuis que celui-ci a commencé il y a 13 ans. Il est clair pour ses collègues comme pour les étudiants qu’elle a fait une impression durable. Au cours de la cérémonie, elle a eu droit non pas à une mais à plusieurs ovations.

« Vous avez été si extraordinaire et si importante pour tant de promotions d’étudiants du programme PSI, lui a dit Mme Garcia. C’est vraiment difficile d’imaginer ce programme sans vous, mais nous vous souhaitons sincèrement une retraite merveilleuse et bien méritée. »


L’expérience PSI — Perimeter Scholars International (Boursiers internationaux de l’Institut Périmètre) 2021-2022

La cérémonie de cette année a été d’autant plus faste que beaucoup des finissants de la promotion 2021 sont venus fêter leur propre réussite du programme. À cause de la pandémie de COVID-19, la promotion 2021 a suivi le programme essentiellement en mode virtuel et n’a pas eu droit à une remise de diplômes en personne. Elle s’est donc jointe à la promotion 2022 pour la cérémonie de cette année.

Taillte May, qui faisait partie de la promotion 2021 et qui est maintenant doctorante à l’Institut Périmètre, s’est réjouie de la possibilité de rencontrer ses collègues en personne. « Le programme PSI a la réputation d’être intense, dit-elle, et nous l’avons suivi de chez nous dans notre chambre. Je suis très fière de l’avoir réussi dans ces conditions. C’est formidable de voir tout le monde maintenant et de constater que nous allons tous bien. »

Jeune femme faisant un discours devant son groupe de finissants
Taillte May

C’est la fin d’un parcours pour tous les diplômés du programme PSI, mais ce n’est que le début de leur carrière et des amitiés qu’ils se sont forgées. Comme Manu Srivastava l’a dit si éloquemment dans son au revoir final à ses pairs : « Je suis certain que quand nous allons nous rencontrer à nouveau, cet esprit de corps et de proximité que nous partageons tous sera ravivé, peut-être avec une intensité encore plus grande. Et j’aurai certainement hâte à de tels moments. Mais en attendant, allons donner le meilleur de nous-mêmes, la partie de nous-mêmes dont nous serions fiers en tant que famille. Allons-y, mettons toutes nos énergies dans tout ce que nous ferons, et montrons au monde que nous avons tout ce qu’il faut pour réaliser des choses incroyables. »

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